Les prix récompensent les réalisations inspirantes des femmes inuit

OTTAWA, le 11 février 2021 – Une chercheuse qui enquête sur une mesure de santé publique qui promeut la sécurité alimentaire et une influenceuse qui lutte contre le suicide sur les médias sociaux ont été nommés respectivement Femme inuk de l’année et Jeune femme inuk de l’année par l’association Pauktuutit Inuit Women of Canada (PIWC) lors de sa récente assemblée générale annuelle.

« Ces prix soulignent et célèbrent les plus belles qualités des femmes inuit, a déclaré Rebecca Kudloo, présidente de l’association PIWC. Après une année si difficile en cette période de pandémie, nos communautés avaient plus que jamais besoin d’exemples de force et de résilience. Nous les avons trouvés dans le leadership motivant et les réalisations inspirantes de ces deux femmes. »

Sharon Edmunds, Femme inuk de l’année

Sharon Edmunds a été nommée Femme inuk de l’année dans la catégorie des plus de 36 ans pour son engagement à consolider le savoir scientifique dans le Nord, chez les Inuit, ainsi que pour sa détermination à contribuer à la mise en place d’un service de test pour s’assurer que la nourriture traditionnelle des Inuit, en particulier le morse, ne contient pas de parasites qui provoquent des maladies chez les humains.  

Mme Edmunds, qui est originaire du Nunatsiavut, termine actuellement son doctorat en médecine des populations à l’Université de Guelph. Son travail profite à tous les Inuit. En effet, elle mène des recherches révolutionnaires sur la prévention du parasite Trichinella, un ver rond microscopique qui peut être présent la viande de morse que les Inuit consomment traditionnellement crue et qui infecte les humains.  

« Je veux doter les Inuit de connaissances sur le parasite et sur l’existence d’un test qui limite le risque que les personnes et communautés développent la trichinellose », explique Mme Edmunds. Les symptômes chez l’homme peuvent aller de modérés à graves : nausées, douleurs abdominales, diarrhées, fièvre et parfois décès dans les cas les plus sévères de l’infection où de nombreuses larves sont consommées.

« La trichinellose a été qualifiée de “maladie infectieuse négligée chez les peuples autochtones de l’Arctique”. Mais, grâce à mes recherches et à l’obtention de ce prix plein de sens, je peux braquer les projecteurs dessus pour sensibiliser le public », souligne Mme Edmunds.  

Annie Buscemi, première gagnante du prix de la Jeune femme inuk de l’année

Annie Buscemi, qui est originaire du Nunavut, est la première gagnante du prix de la Jeune femme inuk de l’année, décerné dans une nouvelle catégorie destinée aux 16-35 ans. Cette apprentie électricienne a commencé à souffrir d’anxiété après une blessure à la main mal diagnostiquée. En octobre 2020, elle s’est mise à publier sur plusieurs plateformes de médias sociaux des « raisons de rester en vie aujourd’hui » en s’exprimant en tant qu’Inuk. Elle a rapidement gagné plus de 10 300 abonnés rien que sur TikTok.

Mme Buscemi sait susciter l’intérêt et elle se montre encourageante. Elle intègre des aspects de la culture inuit dans ses publications quotidiennes. « J’espère faire revivre une culture qui semblait sur le point de s’éteindre, note-t-elle. Je connais de jeunes Inuit qui connaissent de vrais problèmes d’identité, alors j’aime souligner les aspects uniques de notre culture dans lesquels nous pouvons puiser de la force. »

Mme Buscemi attribue à ses abonnées le mérite de lui avoir donné la force de continuer, et il est clair que le soutien est mutuel. « Le plus émouvant pour moi, c’est quand une personne de ma petite ville natale de Kimmirut prend le temps de me dire que les messages quotidiens l’ont vraiment aidée, ajoute-t-elle. Le sentiment que j’éprouve alors est indescriptible. »

« La reconnaissance que l’association PIWC m’a accordée en me décernant ce prix compte énormément pour moi, conclut Mme Buscemi. Je n’avais pas réalisé que mes raisons de rester en vie auraient un tel impact sur moi et sur les autres lorsque j’ai commencé mon énumération. »

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Pauktuutit Inuit Women of Canada est l’organisation nationale sans but lucratif qui représente toutes les femmes inuites au Canada. Son mandat est de favoriser une meilleure sensibilisation aux besoins des femmes inuites et d’encourager leur participation aux enjeux communautaires, régionaux et nationaux en matière de développement social, culturel et économique.

Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec :

Betsy Kitchen, de l’association PIWC
betsykitchen@rogers.com/613-297-4955